Selon la tradition la plus répandue, les Sirènes étaient des êtres symbolisant les âmes des morts, figurés d'abord en oiseaux à tête humaine elles charmaient les hommes de leurs chants mélodieux pour les entrainer vers une vaste prairie, couverte des ossements et de chairs desséchées des infortunés marins qui les avaient précédés, et ils y périssaient bientôt.
A partir du Moyen Age, sans doute au contact des légendes des contrées nordiques, elles furent représentées en femmes à queue de poisson.
D'après la tradition suivie par le récit homérique de l'Odyssée, il s'agissait de divinités de la mer postées à l'entrée du détroit de Sicile, sur une île située entre l’île d’Aea et celle des monstres Charybde et Scylla, mais il existe d'autres lieux de leur séjour comme le cap Pélore, l'île d'Anthémuse (Anthémoessa), les îles de Sirénuses, ou Caprée.
Par leurs chants au charme irrésistible, elles attiraient les marins et les entraînaient à la mort. Elles chantaient, paraît-il, des prophéties et des chansons inspirées par l'Hadès, l'Au-Delà.
Les légendes :
Homère ne les mentionne pas comme ayant des ailes, mais toutes les traditions postérieures s'accordent à leur donner cet attribut, et même, suivant les légendes des derniers âges, la partie inférieure de leur corps était celle d'un oiseau. Elles devaient leurs ailes, soit aux dieux, qui; sur leur demande, les leur avaient accordées pour chercher Proserpine; soit a la fureur de Cérès, qui pensait ainsi les punir d'avoir laissé disparaître sa fille, soit à Vénus, irritée de ce qu'elles fermaient leur cœur à l'amour (Ovide, Hygin). A l'instigation d'Héra, elles osèrent disputer aux Muses un concours de chants et furent vaincues alors les Muses exigèrent une couronne faite de leurs plumes.
Selon un certain oracle, si elles laissaient échapper un navire, elles devaient se précipiter dans la mer et disparaître à jamais.
L'aventure arriva pourtant deux fois avant qu'elles disparaissent totalement.
Une première fois, ce fut Orphée dont la voix eut plus de puissance que la leur. Il sauva ainsi le navire Argo et son équipage. Seul Boutès sauta par-dessus bord mais, comme il était aimé d'Aphrodite, la déesse lui sauva la vie.
La seconde fois, ce fut Ulysse qui sut leur résister à leurs chants. Sur les conseils de Circé, il se fit attacher au mât après avoir fait boucher à la cire les oreilles de ses matelots qui ainsi ne pouvaient pas entendre le chant des Sirènes. Les Sirènes se précipitèrent du haut de leur rocher dans les profondeurs de l'océan. Seul le corps de Leucosie fut rejeté sur le rivage de l'île Leucania.
On dit aussi que Parthénope tomba amoureuse d'Ulysse et se voyant dédaignée elle se jeta dans la mer près de l'endroit où sera construite la ville de Parthénope (aujourd'hui Naples).